Les troubles genito-sexuels sont parmi les complications possibles après un AVC.
Et pourtant c’est sous estimée !
Les patients n’osent pas en parler spontanément et très peu d’études se sont penchées sur le sujet. Quel que soit chez l’homme ou la femme, ce problème existe.
Alors qu’est ce qui se passe vraiment ?
Les troubles sexuels sont d’origine multifactorielle :
– Physique direct par atteinte cérébrale : dépendante de la taille et de la sévérité des AVC, plus fréquente dans les lésions hémisphériques droites mais peu d’études existent et cette hypothèse est discutée
– Physique indirect notamment chez des patients avec des comorbidités cardiovasculaires (hypertension, diabète)
– Psychique : les facteurs psychologiques jouent un rôle important avec 30% des patients atteints d’AVC peuvent avoir un syndrome anxieux/dépressif ainsi qu’une diminution du bien être général
Dans les rares études ou le lien entre dysfonction sexuelle et AVC a été étudié :
– La baisse de libido en première complication
– Ensuite Troubles de l’ejaculation, de l’erection
Les problèmes sexuels peuvent se résoudre au cours des semaines suivant l’AVC. Mais si cela ne resout pas quoi faire ?
1. Il faut en parler car ce sont des séquelles invisibles de l’AVC mais qui impactent la qualité de vie du patient et du couple.
2. Ne pas hésiter à adresser le patient en consultation de sexologie.
3. Chez l’homme, l’inhibiteur de la phosphodiesterase type 5 est autorisé uniquement 6 mois après un AVC
La dysfonction sexuelle post-AVC est une réalité souvent ignorée mais qui mérite toute notre attention.
Credit photo: sexoblogue
La dysfonction sexuelle après un AVC : on n’en parle pas assez ?
